Shortcut : 90’s / The Dead Don’t Die / Game of Thrones

90’s

90's

Un gamin en passe de devenir ado à L.A., du skate, des baggys, quelques bédos, une BO signée Trent Treznor et Atticus Ross, un caméo d’Harmony Korine… 90’s a tout pour atteindre les sommets de la hype indé. Et il faut bien admettre que, pour son premier long, Jonah Hill (pas si potache) surfe sur la tendance, notamment en misant sur le créneau bankable de la nostalgie. Tout cela pourrait lui être reproché. On pourrait l’accuser de trop chercher à plaire en faisant un Stranger Things trash des années 1990. Connerie. 90’s n’est ni Stranger Things, ni vraiment trash. Il ne s’agit pas d’une histoire de gentils petits ados mignons qui chassent leurs démons, ni de weirdos totalement paumés à la Larry Clark ou Harmony Korine (toujours lui). En fait, les gosses de 90’s se situent plutôt entre les deux. Pour ceux qui aiment les comparaisons, on se rapprocherait plus de l’univers d’un Gus Van Sant et d’un Richard Linklater. En bref, 90’s est un petit bijou aucunement prétentieux, pas tout à fait underground, mais totalement cool. Et le cool, quand on parle de skateboard, c’est tout ce qui compte.

The Dead Don’t Die

The Dead Don't Die

« Jarmusch va se faire démolir. » Ce sont les premiers mots qui sont sortis de ma bouche à la fin de The Dead Don’t Die. Et il ne m’a pas fallu longtemps pour constater que j’avais raison. Les amateurs de films de zombies ont en effet tout intérêt à passer leur chemin. Malgré les clins d’œil appuyés à La Nuit des morts-vivants de George A. Romero et autres monuments du genre, The Dead Don’t Die n’est pas un film de zombies. Il s’agit d’un film de Jim Jarmusch. Lent, absurde, rock… Il reprend les gimmicks du cinéaste. Néanmoins, la mélancolie envoûtante de Only Lovers Left Alive, sa précédente incursion dans le film de genre (chez les vampires), cède la place à un humour répétitif, voire lourdaud. On perd toute poésie (est-ce vraiment la même personne qui a réalisé Dead Man et Ghost Dog ?) pour assister à une série de sketches portés, certes, par un casting 10 000 étoiles (Bill Murray, Adam Driver, Chloë Sevigny, Tilda Swinton, Steve Buscemi, Danny Glover, Iggy Pop, Tom Waits, RZA…) mais complètement sous-exploité. Il n’en reste que ce non-sens sur grand écran, qui est sûrement avant tout un bon film de copains, me reste sympathique. Allez savoir pourquoi… Je vous avais dit que tout cela n’avait aucun sens.

Game of Thrones, saison 8 (no spoiler)

Game of Thrones saison 8

Pas évident de sortir d’une série, de quitter des personnages lorsque l’on a passé 8 ans à les suivre. Pourtant, moi, grande sensible à la larme facile, je n’en n’ai pas versé une seule en découvrant l’ultime épisode de Game of Thrones. Même pas une gorge nouée, même pas un reniflement en me retrouvant ainsi abandonnée de tous les prétendants au Trône de Fer. En cause, le bâclage de cette dernière saison qui ne laisse quasiment aucune place aux émotions. Un personnage meurt, hop, on enchaîne, pas le temps de faire son deuil. Deux ou trois petits épisodes de plus auraient sûrement suffit à me faire vraiment regretter Jon, Daenerys, Cersei, Jaime, Sansa, Arya, Bran, Tyrion, Brienne et tout le reste de la bande. Il serait tout de même déloyal de ne pas saluer les épiques épisodes 3 et 5 qui, loin d’être rassembleurs, ont le mérite d’avoir déchaîné les passions des fans. Game of Thrones reste l’une des plus grandes séries jamais réalisées à ce jour, tant qu’il est question de grand spectacle. En revanche, concernant les enjeux politiques qui faisaient toute la richesse de la série à ses débuts, il semble qu’ils aient quelque peu disparu en chemin. Dommage.

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