Un aventurier scotché à son walkman, une guerrière sexy à la peau verte, un raton-laveur blagueur, un arbre-humanoïde et une brute dépressive. Leur mission ? Protéger la Galaxie de la destruction programmée par le méchant Ronan… AHAHAHAHAHAHAHAHAHAH (rire moqueur). Voici ma première réaction en entendant parler des Gardiens de la Galaxie. C’était, bien entendu, avant de grimper dans leur vaisseau pour 2h10 de pur bonheur. Adieu les suites interminables d’Iron Man, Thor, Avengers et compagnie ! Cette fois-ci, le réal geek James Gunn offre un bol d’air cosmique à Marvel en propulsant les spectateurs loin de la Terre pour un space opera fun et délirant.

Les Gardiens de la Galaxie relèvent avec brio le défi d’amuser les enfants et de ravir les adultes grâce à une constellation de clins d’œil à la pop culture. Ainsi, le héros Peter Quill/Star-Lord n’est pas sans rappeler un Indiana Jones ou un Han Solo. La première scène dans l’espace, où il se retrouve confronté à toute une série de pièges avant de récupérer un mystérieux globe, évoque d’ailleurs clairement les Aventuriers de l’arche perdue. Les nombreux extraterrestres ou humanoïdes croisés sur les différentes planètes donnent l’impression d’entrer à nouveau pour la première fois dans la Cantina de Star Wars. Et pour couronner le tout, la BO enchaîne des tubes des années 1960-70 tous plus géniaux les uns que les autres. « Moonage Daydream » de Bowie, « Ain’t No Mountain High Enough » de Marvin Gaye, « I Want You Back » des Jackson 5 ou l’excellent « Hooked on a Feeling » des Blue Swede… Qui aurait cru trouver de tels morceaux dans un film de super-héros ? Certes, on se rappelle le plus cool des X-Men, Quicksilver, qui, dans le dernier volet de la saga, écoutait « Time in a bottle » de Jim Croce alors que nous assistions à une scène en 3D absolument incroyable. Dans Les Gardiens de la Galaxie, la musique occupe une place centrale. Et « Cherry Bomb » des Runaways au fin fond de l’espace, ça colle étonnement à l’action !

Chez James Gunn, les héros ne se prennent pas la tête, se balancent des vannes, se bastonnent, enchaînent les boulettes… en bref, forment une belle équipe de losers irrésistibles. Le casting surprenant pourrait dérouter mais il fonctionne parfaitement. En doublant le raton-laveur surexcité Rocket, Bradley Cooper tient sûrement une de ses meilleures interprétations (pardon). Vin Diesel arrive à rendre l’arbre Groot poétique. Zoe Saldana, incroyablement badass en Gamora, porte le vert comme personne. Le catcheur Dave Bautista met tout le monde au tapis en Drax le Destructeur. Et enfin, Chris Pratt… aaaah Chris Pratt. Drôle, sexy, dragueur, voyou, pilote surdoué : on croirait revoir Harrison Ford dans son Faucon Millenium (étoiles dans les yeux).
Ensemble, les Gardiens offrent une vraie dose d’humour. Leur relation et leurs échanges survitaminés font, en grande partie, l’intérêt du film. Et même si on tombe parfois dans le sentimentalisme – « J’étais seul mais maintenant, j’ai trouvé des amis » – on pardonne et on savoure. J’ai d’ailleurs tellement savouré que mon rire moqueur du début s’est vite transformé en un éclat de joie bienheureux. Je ne m’y attendais pas, mais je l’ai enfin trouvé, mon blockbuster de l’été !

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