Une étrange soirée galactique rue Mos Eisley

Il n’y a pas si longtemps dans une galaxie toute proche, vraiment très proche…

22h. Je jette un œil au carton d’invitation jauni que j’ai reçu il y a deux jours. Pas de doute, je suis au bon endroit. J’enfonce mon doigt sur le bouton de la sonnette et j’attends qu’on vienne m’ouvrir. Au bout d’une minute, toujours rien. Je sonne à nouveau. Il me semble entendre des mouvements derrière la porte, mais personne n’ouvre. Je sens que c’est encore un plan foireux. J’aurais peut-être dû écouter ma colocataire quand elle disait que ce genre de soirée était le repère des malandrins les plus infâmes de Paris. Allez, un peu de courage ! Je pose ma main sur la poignée et j’ouvre la porte. Un flot de musique entraînante jaillit. Face à moi, s’étend un couloir obscur. Je crois voir un faisceau de lumière verte au bout. Je m’avance prudemment jusqu’à ce que je me retrouve face à un rideau rouge. Il est encore temps de faire demi-tour. Cependant, une force invisible écarte l’étoffe et me pousse à entrer. C’est là que je découvre… je… comment dire ? Les mots ne peuvent en réalité plus sortir de ma bouche. Je suis scotchée sur place, la bouche ouverte et les yeux écarquillés.

Juste sous mon nez, une sorte d’alien vient de surgir de nulle part et derrière lui, des créatures plus étranges les unes que les autres remuent doucement au rythme d’un morceau de bebop. Sur la droite, assis à une table, une sorte de loup-garou discute avec une grosse peluche aux poils grisâtres. Dans un coin, un autre bipède velu fait du charme à un humanoïde à tête de tricératops. De l’autre côté, une espèce de lézard géant avec un bonnet rasta souffle bruyamment dans une paille. Un petit homme à tête de cochon d’Inde enchaîne les verres à une vitesse folle, ce qui fait ricaner bêtement un démon à cornes. Sur la piste de danse, un requin-marteau sur pattes se trémousse en face d’un extraterrestre à la peau verte, au long museau et aux grands yeux noirs. Une créature mi-éléphante mi-humaine remue sa trompe. De petits bonshommes au crâne proéminent font du air saxophone. Çà et là, des petits yeux brillent dans l’obscurité.

Bon… soit je suis en train de rêver, soit j’ai atterri chez les fous. Quoi que ce soit, j’ai besoin d’un verre ! Je m’approche de la table qui sert de bar. C’est alors qu’on me tape sur l’épaule. Je me retourne et je découvre un monstre à tête noire avec quelque chose qui me fait vaguement penser à un derrière à la place de la bouche. A côté de lui, se trouve un homme défiguré qui me balance :
« Il trouve que tu ne t’aies vraiment pas loupé !
– Je suis désolée. »
Les deux créatures éclatent de rire. Je n’y crois pas, ils se foutent de ma gueule ! C’est vraiment l’hôpital qui se moque de la charité. Je crois que je n’ai rien à faire ici. Je tourne les talons, vexée, et je me dirige vers la sortie. BAM ! Je viens de me cogner contre une chose velue. Je la repousse, encore plus énervée. Je découvre alors que c’est un géant de plus de 2 mètres entièrement recouvert de poils. Il me bloque le passage.
« Pardon, je voudrais partir. »
Il pousse un grognement et m’attrape le bras.
« Mais laissez-moi passer ! »
Il beugle de plus belle. J’essaye de le pousser, mais il est beaucoup trop fort pour moi. Il m’attire à lui et me frotte les cheveux avec sa patte. Il me décoiffe complètement, alors que j’ai passé une heure à faire ces foutus macarons !
« Tu vas me lâcher, oui ??? »
J’essaye de me débattre, mais il serre toujours mon bras. Son mugissement me casse les oreilles. D’une main, je réussis à saisir mon épée laser en plastique accrochée à ma ceinture, je l’ouvre d’un coup sec et je lui donne un violent coup sur la tête. Il relâche aussitôt sa pression et me pousse en arrière. Avec horreur, je le vois attraper sa tête velue et la soulever. C’est alors que je vois, sous la tête du monstre, le visage de mon ami George.
« Tu es dingue Cam’ ! Tu frappes tes amis maintenant ?
– Euh… pardon. Je ne sais pas, j’ai un peu déraillée. Je me suis mise à croire que tout ça était un cauchemar.
– Tu aurais pu te douter que tout le monde ne ferait pas dans la simplicité comme toi en venant en princesse Leia.
– Je suis vraiment désolée…
– Allez viens, ce n’est pas grave, je vais te présenter Han Solo. »
Et il disparaît entre les créatures de l’espace.

Cette fois, c’est sûr : JE DETESTE LES SOIREES DEGUISEES.

Cam' dans un film

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Un texte inspiré de…

Star Wars, épisode IV - Un nouvel espoir, George Lucas STAR WARS, EPISODE IV : UN NOUVEL ESPOIR (A NEW HOPE) – 1977

Genre : science-fiction, aventure
Réalisateur : George Lucas
Scénariste : George Lucas
Avec : Mark Hamill, Harrison Ford, Carrie Fisher,Alec Guinness…
Bande originale : John Williams

Pour en savoir plus :
– Pour (re)découvrir l’extrait et les créatures cultes qui ont inspiré ce texte, c’est ici !
Voir la bande-annonce de Star Wars IV
– La fiche technique complète du film sur Allociné
Toutes les infos sur la saga Star Wars
– Ecouter la bande originale de Star Wars IV sur Spotify
– Vous êtes fan de Star Wars ? Découvrez un autre texte inspiré de la saga sur Cam’ dans un film !

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