Suite à une discussion avec quelques cinéphiles qui se reconnaîtront sûrement, je me suis interrogée sur la place du pop-corn dans les salles de cinéma. Et je suis sûre qu’ils vont détester ce que je vais dire, mais avec le recul, je dois bien avouer qu’il y a certains films que je n’aurais pas pu voir en salle sans ma bonne vieille boîte de pop-corn à l’huile de palme. Vous me pardonnerez cet affront, j’en suis sûre (enfin, à peu près sûre). D’autant plus que je m’excuse par avance pour la gêne occasionnée. Scronch, scronch, scronch…
1. Scream de Wes Craven
Alors, celui-ci, il est à peu près dans tous mes classements, ce qui, je vous l’accorde, est un peu limite. Mais il était absolument im-pos-si-ble de ne pas en parler ici. Parce que s’il y a bien un film qui vous donne envie de vous goinfrer de maïs pour calmer vos nerfs, c’est bien Scream. A moins que la scène d’ouverture soit plutôt une mise en garde de Wes Craven : si vous mangez du pop-corn devant mon film, vous finirez comme Drew Barrymore. Mmmmh, cela ne présage peut-être rien de bon. Il y a sans doute matière à réflexion…
2. Les Gardiens de la Galaxie de James Gunn
Ce space opera est tellement fun et jouissif qu’il est bien difficile de ne pas s’accorder un petit plaisir coupable et régressif, confortablement installé dans son siège de ciné, la musique groovy de Star-Lord dans les oreilles. Surtout qu’avec le barouf du diable des scènes d’action qui s’enchaînent à 300 à l’heure, vous ne risquez pas de déranger grand monde. Et puis, après tout, ce serait un comble de ne pas pouvoir manger son pop-corn tranquille devant un summum de pop culture, non ?
3. Transformers 4 : l’âge de l’extinction de Michael Bay
Déjà, la vraie question est de se demander : mais est-ce qu’on a vraiment envie d’aller s’infliger ça au cinéma ? Certains l’ont fait (je ne citerais pas de nom). Et je peux vous assurer qu’il leur a fallu un gros paquet de pop-corn pour surmonter cette épreuve. La bouche pleine, les combats entre les gentils Autobots et les méchants Decepticons passent presque crème. La seule contrainte : essayer de ne pas trop pouffer quand les dinosaures-robots débarquent, votre voisin de devant pourrait ne pas apprécier de recevoir des projectiles de maïs mâchés dans les cheveux !
4. Starship Troopers de Paul Verhoeven
J’en vois déjà certains grincer des dents. Mais n’est-ce pas là un pur acte de cynisme que de grignoter du pop-corn, symbole de l’hégémonie gastronomique américaine, devant un film qui parodie l’impérialisme américain ? Si vous passez outre les litres d’hémoglobine et les membres arrachés qui se baladent sur l’écran, je vous assure, il n’aura pas la même saveur.
5. Deadpool de Tim Miller
Parce qu’il n’a aucun respect pour qui que ce soit, Deadpool est tout à fait le genre de personne à mâcher bruyamment du pop-corn devant un film d’auteur français. Je n’oserais pas aller jusque-là (non, non, jamais). Mais pourquoi ne pas s’accorder volontiers quelques grains de maïs caramélisés devant les aventures de l’anti-héros made in Marvel ?
6. Independence Day de Roland Emmerich
Oui, c’est un peu honteux. Encore une fois, pas de manger du pop-corn devant, mais d’avouer prendre un certain plaisir à regarder ce film. Après tout, on ne se refait pas. Et ce n’est pas comme s’il était question du second volet Independence Day: Resurgence, dont nous avions d’ailleurs tous oublié jusqu’à l’existence il y a encore 2 minutes.
7. Mad Max: Fury Road de George Miller
Comme quoi, on peut aussi avoir envie de dévorer du pop-corn devant ce qui reste l’un des meilleurs films de ces dernières années (au sens novateur/fou/hallucinant). Bien sûr, n’y voir aucun parallèle avec les corps sexy de Tom Hardy, Charlize Theron, voire les deux. Cela se marie juste parfaitement avec la course infernale, l’adrénaline, le joueur de guitare lance-flamme et l’après-apocalypse que l’on n’est vraiment pas pressé de voir venir.
8. Terminator 2 de James Cameron
Vous remarquerez que je ne m’aventure pas à mettre Terminator 1 pour éviter les foudres des connaisseurs. J’espère que vous apprécierez. Toutefois, je me permets Terminator 2 : le jugement dernier. « Mais pourquoi est-elle si méchante ? », me direz-vous. Tout simplement parce qu’entre mes ongles et mon pop-corn, j’ai préféré ronger le maïs. C’est toujours le bon choix face à la dose de stress insoutenable que procure T2, que ce soit au premier ou au 140e visionnage.
9. The Mask de Chuck Russell
Parce que ce film donne tout simplement une faim de loup. Et puis c’est tout. Tchik tchiky boum, tchik tchiky boum !
10. Super 8 de J.J. Abrams
Un classement des films à pop-corn sans J.J. Abrams, c’est un peu comme une année sans Star Wars, un festival de Cannes sans les frères Dardenne, Diabolo sans Satanas… ça n’existe pas. Alors, quitte à choisir, autant se concentrer sur celui qui mise à fond les ballons sur la nostalgie et l’ultra-référence aux films des années 1980 comme E.T. ou Les Goonies. Ces derniers auraient d’ailleurs amplement mérité leur place dans ce classement, mais les meilleures choses ont toujours une « faim ». Y compris ma boîte de pop-corn.
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